Les dangers sanitaires de catégorie 1 :

Quatre maladies sont retenues pour leur rapidité de propagation et leur caractère épizootique. Elles sont dénommées « dangers sanitaires de catégorie 1 et 2 » (anciennement « Maladies Réputées Contagieuses ») :

• Loque américaine.
• Nosémose.
• Infestation par Aethina Tumida.
• Infestation par Tropilaelaps.spp

La Loque Américaine – Paenibacillus larvae

Paenibacillus larvae est une espèce de bactérie responsable d’une maladie connue sous le nom de loque américaine (American foolbrood), qui touche spécifiquement le couvain (zone regroupant les larves) de la colonie d’abeilles. En France, la loque américaine est une maladie réglementée faisant partie de la liste des maladies réputées contagieuses (MRC) de l’article D223-21 du code rural 1. Il s’agit de maladies ayant un fort impact sur la santé publique, l’économie de l’élevage ou le commerce international. En cas de constat de la maladie, sa déclaration aux autorités sanitaires et vétérinaires est obligatoire et conduira à la prise de mesures destinées à assainir et à bloquer l’expansion de la maladie.

La Loque américaine :   7_loque_americaine.pdf

La Nosémose

La nosémose est une maladie qui affecte uniquement l’abeille au stade adulte.
Elle est causée par un champignon microscopique unicellulaire du genre Nosema.
On retrouve deux espèces de ce parasite intracellulaire causant des infections fongiques chez l’abeille européenne Apis mellifera soit Nosema apis et Nosema ceranae. L’infection à Nosema apis est bien connue et identifié depuis près d’un siècle. Par contre, les pathologies associées à l’infection par Nosema ceranae chez l’abeille européenne sont beaucoup plus contemporaines et ne sont pas bien connues (Nosema ceranae était à l’origine un parasite de l’abeille asiatique Apis cerana).
La nosémose est une maladie répandue dans le monde entier, mais particulièrement dans les pays au climat tempéré, aux hivers longs et humides, où les manifestations cliniques sont plus évidentes au printemps.

La Nosemose:   8_nosemose.pdf

Aethina Tumida, le Petit Coléoptère de la Ruche

L’introduction du petit coléoptère de la ruche (Aethina tumida) est à présent bien confirmée dans le sud de l’Italie. Des larves ont été trouvées ce qui montre qu’il s’y est reproduit. En date du 30/09/14, 13 ruchers ont été déclarés infestés dans une zone de 20 km de rayon autour du foyer initial, dont deux foyers avec présence de larves (source : LRUE).

La menace est sérieuse pour l’apiculture française, aussi devons nous prendre dès aujourd’hui des mesures pour y faire face.

De : Jerome Vandame <jerome.vandame@wanadoo.fr>

Date : 23 septembre 2014 16:06

Objet : FNOSAD – petit coléoptère de la ruche – Aethina tumida

À

Message à l’attention des OSAD

Bonjour à tous,

La FNOSAD a été informée d’une alerte récente concernant la découverte du petit coléoptère de la ruche, Aethina tumida, dans le sud de l’Italie.

Un courrier vient d’être envoyé à l’administration pour obtenir les informations les plus précises possibles concernant l’évolution de cette situation et les instructions pour éviter que ce coléoptère ne soit importé en France.

En attente d’informations complémentaires, vous trouverez en PJ :

– Une plaquette éditée par l’ANSES, donnant des indications pour permettre d’identifier le petit coléoptère Aethina tumida;

– l’adresse de la plateforme épidémiologique santé animale sur lesquelles sont centralisées les informations du terrain reçues par  le LRUE :

http://www.plateforme-esa.fr/

Par ailleurs et en attendant des mesures précises, il est préférable de s’abstenir de tout échange de reines, paquets d’abeilles, essaims, provenant d’Italie, et de toute action commerciale préparant l’année 2015.

Aethina Tumida, le petit coléoptère de la ruche :

PetitColeo_Plaquette_Janv2013.pdf

Piégeage pour la détection du PCR :

Bande de détection du petit coléoptère d[…]

Tropilaelaps.spp

Tropilaelaps clareae est un acarien parasite de l’abeille. Même s’il est moins connu que Varroa destructor, il n’en est pas moins un grave danger pour les ruches. C’est un parasite externe, qui peut se développer sur différentes espèces d’abeilles. Sa répartition géographique est mal connue, mais celle de son hôte naturel va de l’Asie du Sud-Est à l’Inde. Ce parasite a été signalé sur Apis mellifera en Iran, en Afghanistan et en Afrique. C’est la raison pour laquelle une importation non contrôlée risque de répandre ce parasite.

Tropilaelaps.spp :

https://www.fnosad.com/fiches-pratiques/les_acariens_du_genre_tropilaelaps_spp.pdf

Les dangers sanitaires de catégorie 2 :

• La Varroose
• Vespa velutina (frelon asiatique)

Le Varroa

Varroa destructor est un acarien parasite externe hématophage des abeilles. Il est à l’abeille ce que la tique est aux chiens, bovins, équins, humains…
Il est, à l’origine, parasite de l’abeille asiatique Apis cerenae et a un cycle de développement adapté à celle-ci, plus court que celui d’Apis mellifera, « notre abeille ». Cela ne l’a pas empêché de la parasiter et de s’adapter à son cycle. Il a gagné tous les ruchers de France et provoque des pertes de colonies importantes. La lutte est complexe et ne peut être efficace que si l’on connaît bien le cycle de ce parasite.
Aujourd’hui en France, seule l’île d’Ouessant est indemne, protégée son statut insulaire et les apiculteurs bretons qui ont pris des mesures de protection de leur rucher avant l’arrivée de Varroa!

Tout savoir sur Varroa destructor :

https://www.frgds-occitanie.fr/Le-varroa

Lutter contre varroa destructor en apiculture Biologique :

https://www.frgds-occitanie.fr/IMG/pdf/21_les_methodes_de_lutte_en_apiculture_biologique.pdf

Le Frelon Asiatique

Insecte Hyménoptère : Arrivé en 2004 en France, le frelon a rapidement gagné du terrain. Prédateur des abeilles, le frelon asiatique (Vespa velutinanigrithorax) débarqué de Chine en 2004 colonise progressivement la France.

Reconnaître Vespa velutina :

https://www.fnosad.com/fiches-pratiques/plaquette_identification_vespa_velutina.pdf

Lutter contre le Frelon asiatique :

https://www.frgds-occitanie.fr/La-lutte-contre-le-frelon

Maladies diverses :

Le couvain sacciforme :
Fiche_1_couvain_sacciforme .pdf

La Loque Européenne :
Fiche_2_loque_europeenne.pdf

La Paralysie Chronique – (Maladie Noire) :
Fiche_4_paralysie_chronique.pdf

Maladie Ailes des déformées :
https://www.fnosad.com/fiches-pratiques/la_maladie_des_ailes_deformees.pdf

Ascosphérose – Mycose du couvain : https://www.fnosad.com/12-fiches-pratiques/54-ascospherose-mycose-du-couvain

Traitement Varroose avec Acide Oxalique – Api Bioxal :
Fiche_6_traitement_varroose_acide_oxaliq[…]

Réalisation transvasement sanitaire :
Fiche_3_realisation_transvasement_sanita[…]

L’Acariose

L’acariose est une maladie de l’abeille domestique adulte Apis mellifera. et des autres espèces d’Apis.
Elle est provoquée par l’acarien Acarapis woodi. L’acarien mesure approximativement 150 μm ; c’est un parasite interne du système respiratoire qui vit et se reproduit principalement dans la première paire des trachées thoraciques de l’abeille. Parfois les acariens sont retrouvés dans les sacs aériens de la tête, du thorax et de l’abdomen. Les acariens s’alimentent avec l’hémolymphe de leur hôte.
Les effets pathogènes trouvés chez les abeilles infectées dépendent du nombre de parasites dans la trachée et ils sont attribuables aux dommages mécaniques et aux désordres physiologiques consécutifs à l’obstruction des conduits d’air, aux lésions dans les parois des trachées, et à la réduction de l’hémolymphe. L’augmentation du nombre de parasites entraîne une opacité et une décoloration des parois des trachées avec des secteurs tachés de noir, probablement dus aux couches de mélanine. Le taux de mortalité varie de moyen à élevé. Les manifestations précoces d’infection sont normalement inapparentes, elles deviennent évidentes seulement lors de fortes infections. Elles ont lieu habituellement au début du printemps. Les infections se propagent par contact direct. Généralement, une période de 10 jours est nécessaire après le premier contact du parasite pour que les abeilles déclarent l’acariose. La reproduction des acariens se produit dans les trachées des abeilles adultes, où les femelles peuvent pondre de 8 à 20 œufs. Il y a 2 à 4 fois plus de femelles que de mâles. L’incubation est de 11 à 12 jours pour les mâles et 14 à 15 jours pour les femelles.

La Teigne de la ruche (parasite de la ruche)

Les dégâts

La fausse teigne n’est n’y un prédateur, ni un parasite ni une maladie de l’abeille.

C’est un papillon de nuit, de la famille des mites, qui pond dans les ruches et dont les larves se développent dans les rayons de cire de la ruche. En fait il existe deux variété de fausse teigne : Galleria melonella et Achroia Grisella.Cette dernière est plus petite et plus rose. Toutes deux font partie de la famille des Pyralidae sous- famille des Gallerinae. C’est la plus grande des deux (Galleria melonella) qui fait le plus de dégâts.

La larve de la fausse teigne creuse son réseau de galeries tapissées de soie dans tout le rayon. Comme les abeilles ne savent pas comment retirer cette soie, les cellules abimées ne sont pas réparées et deviennent impropres à la ponte et au stockage du nectar. En grandissant la larve de fausse teigne établie des ponts de soie entre les rayons ce qui entrave la circulation des abeilles.

Comme la fausse teigne pond plusieurs grappes d’œufs, avec une centaines d’œufs par grappe, si tous ces œufs éclosent, les dégâts sont rapides et irréversibles . La ruche devient une vaste toile d’araignée.

Ses cibles

Pénétrer dans la ruche, y pondre, y éclore et s’y développer, tout cela ne peut se passer que dans une ruche à faible densité. C’est-à-dire dans une ruche où certaines zones ne sont jamais auscultées par les abeilles (gardiennes ou nettoyeuses).

Donc, si on ne veut pas que la fausse teigne s’installe dans une ruche il faut quelle soit entièrement occupées. Cela signifie qu’il faut avoir une ruche en adéquation avec la taille de la colonie. Petite colonie: petite ruche. Forte colonie: grande ruche.

Une pratique à risque de la méthode Dadant est le partitionnement du corps de la ruche pour l’hiver. Quand la colonie est trop petite pour se tenir au chaud dans un aussi grand corps, l’apiculteur partitionne (segmente) le corps. Une partie contiendra la grappe d’abeille, l’autre restera vide d’octobre à février. Bien sur, cette partie vacante fera le bonheur des fausses teignes !

Un autre paradis à fausse teigne sont les hausses Dadant et leurs rayons bâtis, pendant leur stockage d’hiver. Après avoir récolté le miel par centrifugation, les rayons presque vides sont donnés à lécher aux abeilles. Une fois exempt de miel ces rayons vides sont stockés avec leurs hausses en attente de la belle saison. Des rayons de cire, sans surveillance, la fausse teigne n’attend que ça ! Il faut d’infinies précautions pour que la fausse teigne ne ponde pas dans ces hausses mais aussi pour que les petits rongeurs ne viennent pas y passer l’hiver (en détruisant les rayons). Certains ont même recours à des vapeurs de soufre pour tuer les larves. Mais les œufs résistent au soufre …

Bombe à retardement

Le temps entre la ponte et l’éclosion varie de une à deux semaines suivant la température. En dessous de 10°C l’œuf n’évolue plus, mais ne meurt pas. Des œufs peuvent donc passer l’hiver, même si on les expose aux vapeurs de souffre. La larve se développe d’autant plus vite que la température est élevée. L’idéal pour elle étant 30°C. En dessous de 15°C la larve survie au ralentie.

Prévention et traitements

* Bonne nouvelle ! Il existe deux répulsifs à fausse teigne gratuits et efficaces : la lumière et le courant d’air.

Si vous devez protéger quelque chose contre la fausse teigne il faut qu’il soit exposé aux courants d’air ET à la lumière. Dans ce cas la teigne ne viendra pas y pondre. C’est ainsi qu’il faut stoker vos hausses et barrettes Warré (même si elles ne contiennent pas de rayons de cire).

* Les apiculteurs du nord de l’Europe peuvent profiter des rigueurs de l’hiver pour débarrasser leurs rayons de la fausse teigne. En effet, le grand froid ( -10°C pendant plusieurs heures) tue les adultes, les larves et les œufs. Ceux du sud auront recours au congélateur !

* Il existe un agent biologique de prévention contre la fausse teigne : Bacillus thuringiensis.

Il s’agit d’une bactérie qui tue la larve ou l’insecte s’il l’ingère. Sont action est déjà très utilisé en agriculture bio contre d’autres types de papillons parasites. Il faut pulvériser une solution contenant cette bactérie sur tous les rayons. Aucun effet sur les abeilles ou l’homme.

Le « Maïs Bt » est un maïs OGM qui contient dans ses gènes des gènes extrait de Bacillus thuringiensis. Ce maïs se défend tout seul contre la pyrale du maïs.

* L’avantage du traitement par le soufre des hausses et des rayons pendant l’hivernage est qu’il n’est pas soluble dans la cire. Contrairement au paradichlorobenzène (PDCB) qui est liposoluble et que l’on retrouve dans la cire et ensuite dans le miel.